Diapason
Quittant un instant sa baguette de chef, Bruno Procopio revient à son instrument et se concentre sur les six sonates Württemberg. Sa virtuosité se coule dans un geste musical toujours conduit et précis.

Classica
Bruno Procopio, qu’on entend sur un clavecin de John Philips (Berkeley 2000) aux belles sonorités, joue franchement le jeu : Carl Philipp Emanuel Bach n’est pas pour lui un musicien de salon, sa musique doit remplir l’espace. On n’oublie pas la récente version de Mahan Esfahani, justement vantée dans ces colonnes, davantage « de chambre » et qui, observant un peu moins de reprises, tient en un seul CD. Reste que pour qui souhaite acquérir les seules Wurtembergeoises, la réalisation de Bruno Procopio s’impose en tout premier lieu.

Le Soir (Belgique)
Son Rameau avec le Simon Bolivar nous a époustouflés. Revenu à son clavecin, il aborde les sonates wurtembergeoises de C.P.E. Bach. Ce mouvement, préromantique dans son impulsion, puissamment germanique (à l’époque, la France n’est que galante) exige de la conviction, un sens de la surprise, un appétit pour l’expression qui bouscule le bien joué traditionnel. Avec cette différence qu’il faut être un sacré maître de son instrument pour y briller ? Van Asperen (Teldec) l’était autrefois avec un sérieux chaste, Procopio le devient aujourd’hui avec un bonheur séduisant.

Artamag
Voilà que Bruno Procopio me plonge dans les éclats baroques et les élans préromantiques des Sonates Wurttenbourgeoises de Carl Philipp Emanuel Bach. Ce cahier, véritable emblème du Sturm und Drang appliqué à un clavecin, a connu récemment une interprétation fulgurante sous les doigts de Mahan Esfahani (Hyperion). Je croyais bien tout cela définitif.

Mais non, voilà que Bruno Procopio l’égale sur les mêmes terrains de la virtuosité et de la fantaisie, et évite l’écueil du maniérisme. C’est qu’il pense sans cesse à la danse, fouette le clavier de l’instrument alerte construit en 2000 par John Philips, éloigne Carl Philippe de Sans-Souci  pour lui donner un taconeo à la Scarlatti bluffant.

Cette vitalité exacerbée, ce discours si brillant tiennent en haleine tout au long des deux disques nécessaires pour recueillir une lecture qui ne sacrifie aucune reprise, les anime avec une verve stimulante.

Klassik Heute
Avec une agogique parlante, Bruno Procopio explore les possibilités de la particulière et belle sonorité de l’instrument, tout comme la richesse au vif tempérament du nouveau « style sensible»

Concerti
Le chef d’orchestre brésilien et claveciniste Bruno Procopio joue la musique ainsi : musique révolutionnaire, il vise tout à fait l’auditeur. Il est toujours à la recherche de la prochaine surprise, rupture soudaine, le changement du brillant virtuose pour tenir la pause, sans perdre le flux tranquille dans les mouvements lents.

BBC
«Il [Procopio] habite la fluidité changeante du premier mouvement de la sonate en la bémol et affiche une captivante vigueur dans son final. Le final de la sonate en la mineur a le feu au ventre, aussi, avec des fioritures arpégiques que strie le paysage tel l’éclair « .

Revue « Limelight‎ » (Australie)
« Bruno Procopio joue les six sonates Württemberg avec ‎brio. Il y a beaucoup à apprécier dans sa version. Les doigts agiles de Procopio mettent en valeur l’écriture ‎singulière de [CPE] Bach. Les mouvements lents — d’un phrasé exquis — sont particulièrement  séduisants : les écouter au casque est un vrai délice. Cela vaut vraiment la peine d’écouter cette version. »