Matinas-do-Natal-de-1811

Premier enregistrement mondial des Matinas do Natal de Marcos Portugal, composé à Rio de Janeiro en 1811, joué par l’Ensemble Turicum. Cette partition monumentale est la toute première œuvre sacrée du compositeur récemment restaurée par les musicologues.

Marcos Portugal a su avec Maestria se forger une grande réputation de compositeur tant à l’échelle européenne que dans le Nouveau Monde. Après dix années consacrées à la composition de musique sacrée et lyrique au Portugal, Marcos Portugal part pour un séjour de six ans et demi en Italie. Il va y composer vingt-deux opéras qui connaîtront un succès sans précédent avec des productions scéniques se comptant par centaines, tandis que les concerts le sont par milliers. Ce phénomène débordera rapidement les frontières italiennes pour se répandre dans toute l’Europe. Ces opéras sont donnés non seulement en italien mais traduits également en allemand, portugais et russe. Ces œuvres arrivent ensuite jusqu’au Brésil où, à partir de 1793, ses opéras-comiques sont donnés dans tous les théâtres du pays.

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Presse

Diapason (5 Diapasons)

Cet office de Noël nous permet de faire connaissance avec l’un des
compositeurs lyriques les fameux et prolixes du début du XVIIIe (quarante opéras au
compteur), bien qu’ignoré par le disque. Le traitement orchestral est aussi
remarquable, l’absence de violons dictant l’importance de l’harmonie, notamment des
clarinettes, auxquelles sont confiées la plupart des délicieuses introduzioni. Elles sont
ici superbement jouées et mises en valeur, comme toutes les (nombreuses).
combinaisons d’effectifs.

Classique News

Portugal révélé! Célébration d’une constante inventivité voire facétie, la partition
éblouit par son intelligence. C’est un tableau d’une naïveté désarmante, à la saveur
populaire irrésistible, fruit des métissages les plus improbables. C’est une crèche
recomposée, qui vit avec intensité l’effusion tendre qui vénère l’Enfant et le Sauveur
du monde.

Lexnews

Nous avons là un témoignage de ce que pouvait être une musique sacrée dans les
terres lointaines du Brésil au début du XIX° siècle : une certaine emphase se fait
l’écho d’une nature luxuriante, le détail des ornementations souligne le souci de
grandeur d’un monarque éprouvé par l’exil et des nombreuses scènes plus naïves
permettent d’associer le plus grand nombre à cet évènement majeur du calendrier
liturgique. Ce genre d’enregistrement, insolite, savant, d’une intelligence et d’une
sensibilité peu ordinaires, change beaucoup et rénove notre vision d’une musique
classique réservée aux seuls génies. […]